Photo: Berta Silvia
Il
fustigeait le monde de sa phalange accusatrice et balayait d'un geste
désinvolte ses propres erreurs, ses jugements hâtifs, ses clichés,
ses meurtres occasionnels et ses suicides permanents. Il marchait les
pieds ancrés, enfoncés, foulant la bourbe infâme des marais qui
lui grimpait jusqu'aux genoux afin que la misère humaine, celle dont
il riait, ne puisse voir l'usure et le pauvre de ses semelles.
J'ai
beaucoup appris auprès de l'idole. J'ai vu à travers ses yeux. J'ai
parlé son langage. Si Dieu s'est tu si longtemps c'est parce qu'il
n'y avait plus rien à dire. Au bout du doigt tendu, je me suis
pendue.
Mais tous les autres dieux et toutes les déesses
RépondreSupprimerqui n'ont pas de doigts mais mille bras
auxquels tu peux te balancer comme un singe étoilé...