Et les soirées langoureuses avaient un
goût de siècle en désuétude
Tandis que les flavescences jadis
mordorées des jonquilles
S'étaient émiettées tout le long du
chemin, des bordures , décrépitude
Et nos pensées vaporeuses avaient du
mou au centre des coquilles.
Les mains du garçon tissaient mes
joues de crinoline
Quand nous marchions encore au bord des
routes
L'étoile des rayons chauds léchait
alors nos bouches en délicatesse de camélines
Et nous dansions contre nos corps en
douceur, délice de makrout...
La fin ne serait pas pour maintenant
mon amour parce que c'est ainsi
Du temps tu disposes pour convulsionner
mes reins encore,
Il est de ces instants où la grâce
Avant de t'éteindre dans la crasse du
monde tu m'aimeras d'abord
Des minutes supplémentaires accordées
à la dernière biture
On dira que tu boiras mes mots comme un
ultime calice
Tout nous transpercera les cœurs
pourris et on tuera encore la littérature
Et les arts et la vie et l'audace et
l'espoir s’évanouiront entre mes cuisses.
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