dimanche 12 juillet 2015

Sonnet de la finitude

Photo : Matthias Lange

Je suppose que la mer claque à tes genoux,
Liquide émeraude à l'écume noire
Elle y dépose un reste de terre et de caillou
Putride clabaude d'amertume le soir

Et tu t'éloignes dernier de ton espèce
Dans un désert de mazout sans odeurs
Une fagne arseniée fort épaisse
Où tu craches prière et absoute sans splendeur

Ce qui est fin pour moi n'est que l'ère de ton tour
Et j'écrirai afin que tu vois ce que naguère était l'amour
Etait le monde et la beauté absolue

Je sèmerai les images sous chaque semelle de tes pas
Jusqu'aux rivages mous des poubelles et sous ton toit

En les neiges qui fondent et les passions dissolues.  

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